La désobéissance épistémique: Rhétorique de la modernité, logique de la colonialité et grammaire de la décolonialité

Walter D. Mignolo

2015

P.I.E-Peter Lang S.A., Éditions Scientifiques Internationales

Pour penser au-delà des frontières épistémiques et territoriales établies par la colonisation des XVe et XVIe siècles, il est nécessaire d’identifier les formes d’acteurs et d’institutions dévalorisées par ces frontières. Il est alors possible de mieux se détacher de ce dispositif conceptuel en optant pour un revirement épistémique qui consiste à privilégier, sur les traces de Fanon notamment, la socio-genèse d’un « être qui existe là où il pense » dans un environnement « pluri-versel ».

Un tel écart procède d’un acte d’émancipation qui ose transgresser la référence à l’universalisme abstrait hérité des Modernes pour dominer le monde. C’est un acte de « désobéissance épistémique ».